La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est souvent considérée comme un nouveau cadre réglementaire pesant par les entreprises.
Elles ont souvent l’impression que la RSE ne fait qu’ajouter des normes et engendrer des coûts supplémentaires dans un contexte où les affaires sont déjà assez difficiles comme ça. Il est pourtant important de voir la RSE sous un autre angle, celui de la résilience et de la durabilité du modèle d’affaire ; ce que j’appelle la compétitivité durable.
Avec des ressources naturelles, dont on réalise tous les jours un peu plus qu’elles sont limitées et une augmentation des réglementations, les entreprises doivent anticiper les risques environnementaux, sociaux et financiers pour rester compétitives sur le long terme.
La RSE devrait donc être une priorité stratégique pour les entreprises, plutôt qu’une démarche à minima.
Les récentes annonces de Nestlé Waters France, contraint de d’arrêter d’utiliser un certain nombre de forages par manque d’eau pour ses marques Hépar et Perrier ou encore de Coca Cola, aux prises avec la mairie de Grigny pour les mêmes raisons, en sont l’illustration frappante.
La RSE ne doit plus être considérée comme un fardeau, mais plutôt comme une opportunité d’anticiper et de préparer les évolutions qui doivent être envisagées dans un contexte environnemental dont on connait malheureusement la trajectoire probable*.
N’oublions jamais que la RSE ce sont les 2 faces d’une même pièce, avec d’un côté la recherche de diminution de l’impact sur nos éco-systèmes et de l’autre l’adaptation au changement climatique avec ses multiples conséquences directes et indirectes.
*le 4 mai dernier, le Conseil national de la transition écologique (CNTE) rendait ses conclusions retenant un scénario de réchauffement climatique possible de +4°C à la fin du siècle (+1,5 °C en 2030 et 2 °C en 2050)